Nouveautés : printemps - été 2025
Poésie
Ciel sombre
Le jour tombe,
Pauvre jour...
Rien qu'une ombre
Pour un tour...
Couleurs sombres,
Un monde sourd,
Que des ondes
Sans détour...
Le temps gronde,
Le temps court,
Vient le monde
De l'amour...
Dans la ronde,
Tout autour,
Les heures longues
Nient le jour...
Noiritude
Les rayons noirs de la nuit
Eteignent les lueurs du soir,
Quand mon cœur larmoie et crie,
Bercé des limbes du désespoir.
Le ciel tourne et s’obscurcit,
Nuages gris et grain d'orage...
Les eaux ont quitté leur nid,
Le flot avançant avec l'âge...
Les étoiles se sont cachées,
L'homme vit dans sa solitude...
Seuls quelques rayons usés
Entonnent le dernier prélude...
Et soudain l'aigle sombre,
Rapace aux ailes acérés,
Nous rappelle que la tombe
Est notre première destinée...
Céleste
Mes idées s'en vont…
Le blizzard a soufflé,
Au loin vers l'horizon,
Le sable de mes pensées...
Elles voguent et planent,
Libres comme l'air bleu,
Céleste caravane
Avançant dans les cieux...
Frôlant l’éclat des étoiles,
Elles en oublient leurs mots,
Simples phrases boréales
Emanant des halos....
Venues de Mars ou de Vénus,
D'autres âmes voyageuses
Vagabondent et fusent
Au milieu des heures creuses...
Les oiseaux pleurent
Les oiseaux pleurent,
Les cris sont sourds :
Pas de bonheur,
Les temps sont lourds...
Pourquoi voler,
Le ciel est bas...
Les ailes froissées
Baissent les bras...
L'air est malsain
Les nids ont peur...
Pas de destin
Et pas de fleurs...
Certaines nichées
Oublient le chant...
Ils sont mort-nés,
Nos cœurs volants...
Entre deux rives
Le chaud ou le froid,
Mais où est sa place ?
Parfois on se noie,
Parfois le temps passe...
Salé ou sucré,
Un cœur qui balance...
L’esprit se recrée,
Perdu dans l’urgence...
C’est le up and down,
Dérive mécanique...
Les pistons résonnent,
Le mental abdique...
Quand l'esprit est bas,
Le plancher l’emporte...
Toujours marcher droit
Dans le vent qui porte...
Désertion
Noyé dans le désert,
Le moral bas et triste,
Le cœur laissé en mer,
Vers le rien la vie glisse...
Temps mort, grains de poussière,
Pourquoi ne pas s’enfuir
Et regagner la terre,
Loin de ces eaux vampires...
La chaleur est dans l'air,
Les dunes valsent et gitent,
Les ombres aux désirs verts
Ont oublié tout rythme…
Quand brille l’atmosphère,
L’ocre mer sans limites
Oublie toute matière
En écoutant la lumière…
Effets de ciel
Les nuages noirs,
Faits de chaudes larmes,
Sont le déversoir
Du mal et des drames…
Au cœur de l'orage,
Le monde électrique
Répand feu et rage
Comme une supplique...
Plus haut dans le ciel
Règne la quiétude
Déployant ses ailes
Sur nos solitudes...
Le paradis bleu,
Pétri d'âme et d'or,
Domine les cieux
En maniant nos sorts...
Anxiogène
Décadence
Dans nos têtes,
Ame en transe
Sur la crête…
L’esprit tourne,
Tourne en rond…
Des détours,
L’irraison…
Tout autour,
Le sang coule…
Nos cœurs lourds
Fuient la foule…
Si le monde
Nous effraie,
Suivons l’onde
Qui égaye…
Prin-tant
Beau temps sur les nids,
Printemps des palombes,
Derrière est le gris,
Le froid est dans l'ombre...
Savourant la pluie,
Les bourgeons en nombre
Célèbrent l'envie
De quitter leurs tombes....
Quand cesse l'ennui,
Vole une colombe...
Revient l'infini,
Figure pure et blonde...
Par le haut
L'échappée belle,
Libre et volée,
Ouvre ses ailes
Aux plaisirs nés...
Un horizon
Qui se détend,
Niant le fond
Suivant le vent...
Sortir du nid,
Le monde est grand...
La mer, l'oubli,
Plonger dedans...
Loin le désert,
Tout se dessine,
Quand le cœur serre,
L'esprit badine...
L'Hors vert
Un étouffant bitume,
Aplatie cheminée,
Façonne nos habitudes
De fourmis échaudées…
Et que l’arbre est rare,
Oasis de vie sans fleurs,
Au milieu d’un brouillard
D’insectes travailleurs…
Les cloportes des villes
Nourris de goudron fumant
Ne bougent pas d’un cil
Quand le vert est absent…
Les journées minérales
Ont la tristesse du gris…
Désertant le végétal,
Les fourmis payent le prix…
En nuit
Nuit en berne
Etoiles sombres
Tout me berne
Derrière l'ombre...
Noir divin
Doux malheur
Même les saints
Jouent et pleurent...
En hiver
Aucun sens
Plus de clair
Des souffrances...
Sans soleil
La lumière
De mon ciel
Désespère...
Etre arbre
Il avait les bras ouverts,
Des cadeaux en pendant ifs…
Tout habillé de vert,
Ses longs jours étaient passifs…
Reposant sur un grand tronc,
Il dominait ses congénères…
Epousant chaque saison,
Il respirait les courants d’air…
Ses racines étaient lointaines,
Un être qui bravait les siècles…
C’est à partir d’une petite graine
Qu’il a forgé son intellect…
Ami des insectes et des bêtes,
Il les accueille et les rassure…
Et se dressant sur sa crête,
Il prie l’eau, la terre, l’azur…
Art numérique (1)


Portraits





















Art numérique (2)
Photo



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